Accompagner plutôt que culpabiliser

Deux chiffres importants, récemment publiés dans une étude de l’IMS Health et du Cercle de réflexion de l’industrie pharmaceutique (CRIP), doivent attirer notre attention.

60% : c’est la proportion de patients atteints de certaines pathologies chroniques en France qui ne suivent pas scrupuleusement le traitement qui leur est prescrit.

9,3 milliards d’euros par an : c’est le coût supporté par la Sécurité sociale lorsque les patients ne respectent pas leur traitement.

Cette étude est une information essentielle qui nous amène à prendre conscience que faire progresser l’observance (capacité d’une personne à prendre un traitement selon une prescription donnée) est un enjeu majeur de santé publique.

Pourtant, culpabiliser nos malades uniquement en pointant leur responsabilité pourrait avoir un effet contraire à celui recherché.

C’est avant tout le système d’accompagnement et d’information qu’il faut améliorer.

Les patients français doivent comprendre qu’il est nécessaire de faire preuve de rigueur dans le suivi de leur traitement afin d’en obtenir la pleine efficacité.

L’innovation est d’ailleurs au cœur de la problématique. Une idée encourageante serait par exemple de multiplier les piluliers électroniques pour les personnes âgées afin qu’elles n’oublient pas de prendre leurs médicaments.

Alors engageons-nous pour l’évolution technologique, pour que les professionnels de santé communiquent de façon positive auprès des malades, et pour la réalisation de grandes campagnes d’information par les pouvoirs publics.

C’est en empruntant ces différents chemins que l’observance pourra réellement s’améliorer.